Le citoyen athénien participe activement à la défense de sa cité. Il est prêt à mourir pour défendre ses compatriotes, mais aussi sa culture (ses temples, ses Dieux) et sa liberté conquise par le système démocratique. On parle de citoyen-soldat, car le rôle politique est indissociable de la fonction combattante qui implique donc, éventuellement, le sacrifice suprême.
Le serment des éphèbes montre à quel point le sens de l’honneur, la fidélité, le courage, le respect des traditions et la solidarité sont au cœur de la fonction de citoyen-soldat. Ces valeurs inculquées par l’éducation (voir TP sur l'éducation) depuis l’enfance sont essentielles pour le fonctionnement politique de la cité.
Ainsi, les citoyens doivent réaliser leur service militaire (éphébie) et s’équiper à leurs frais. Les plus riches forment la cavalerie, les plus pauvres sont rameurs (thètes) puis éventuellement, à partir de la fin du Vè s., peltastes (combattants à l’équipement léger), les citoyens aux revenus moyens constituent la phalange. Celle-ci rassemble des hoplites lourdement armés (lance, glaive, bouclier, armure) en formation serrée. Ce mode de combat, apparu au VIIe s., repose sur une forte discipline et une grande cohésion puisque chaque soldat est responsable, avec son bouclier, de la protection de son concitoyen de gauche. Il renforce le sentiment d’égalité et participe donc de l’esprit civique.
Ce modèle du citoyen-soldat tend toutefois à disparaître à la fin du IVe s. sous l’impulsion du roi Philippe de Macédoine qui bouleverse les codes guerriers lors de ses campagnes qui aboutiront à la conquête de la plupart des cités de Grèce continentale. L’apparition de mercenaires c’est-à-dire de soldats rémunérés pour combattre, change complètement la perspective : la guerre devient surtout l’affaire de professionnels et non d’individus désintéressés qui défendaient gratuitement leur cité, en invoquant un sens de l'honneur.