• : HISTOIRE-GÉO en LIBERTÉ
  • : Ce lieu permet d'approfondir les thèmes abordés en classe, de clarifier des points essentiels de méthodologie et d'affûter son esprit critique. Il est dédié aux esprits curieux qui ont soif de compréhension et de liberté intellectuelle.
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"N'oublie pas de rechercher aussi le bonheur que procure une compréhension nouvelle, apportant un lien supplémentaire entre le monde et toi. Ce devrait être l'oeuvre à laquelle tu apportes le plus grand soin, et dont tu puisses être le plus fier."

 

Albert Jacquard, A toi qui n'est pas encore né.

"On se fait généralement du progrès une idée fort élémentaire"

 

Régine Pernoud (1909-1998), historienne

"Moins d'histoire et de chronologie, ça ne va pas faire des jeunes gens modernes, ça va faire des jeunes gens amnésiques, consensuels et obéissants

Régis Debray

 

 

"Les véritables hommes de progrès ont pour point de départ un respect profond du passé"

Ernest Renan

 

 

24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 17:54

"Emus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l'appréciation des évènements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants:

L'histoire n'est pas une religion. L'historien n'accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne reconnaît pas de tabous. Il  peut être dérangeant.

L'histoire n'est pas morale. L'historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique.

L'histoire n'est pas esclave de l'actualité. L'historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n'introduit pas dans les évènements d'autrefois la sensibilité d'aujourd'hui.

L'histoire n'est pas la mémoire. (...) L'histoire tient compte de la mémoire, elle ne s'y réduit pas.

 

C’est en violation de ces principes que des articles de lois successives ­ notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005 ­ ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites.
Nous demandons l’abrogation de ces dispositions législatives indignes d’un régime démocratique."

 

Signé par un groupe d'historiens et historiennes dont Françoise Chandernagor, Alain Decaux, Pierre Milza, Pierre Nora, René Rémond, J-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet, Marc Ferro...

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