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« Le 17 octobre: j'ai dîné aujourd'hui avec un groupe de
personnes dont la conversation fut entièrement politique
(...) Une opinion prévalait c'est qu'on était à l'aurore
d'une grande révolution (...) ; que tout le montre: la
grande confusion dans les finances (...) sur le trône un
prince animé d'excellentes intentions mais n'ayant pas
les ressources d'intelligence suffisantes pour gouverner
en un tel moment; une cour ensevelie dans le plaisir et la
dissipation. Une grande agitation dans les rangs de la
société désireuse de changements sans savoir que
chercher; un grand besoin de liberté croissant à chaque
heure depuis la Révolution américaine. »
Arthur Young,
voyages en France, 1787
L'avis du prof: texte qui résume bien les causes habituellement mises en avant pour expliquer le déclenchement de la Révolution française. En cas d'analyse de document il aurait fallu expliquer le besoin croissant de liberté en évoquant la philosophie des Lumières
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Histoire seconde Révolution
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Petit-fils de Louis XV auquel il succéda en 1774, Louis XVI n’était guère préparé à assumer la royauté. Imperméable aux idées nouvelles en dépit d’un réel intérêt pour le progrès des sciences et des techniques, de caractère indécis et influençable, le roi n’eut pas le courage de soutenir les réformes proposées par ses ministres : son règne est marqué par une série de crises politiques et économiques qui devaient aboutir à la destruction de l’Ancien Régime.
En 1789, il doit accepter sous la pression du tiers état la transformation des états généraux en Assemblée nationale ainsi que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Sous l’influence de plus en plus forte de la reine Marie-Antoinette, il tente de s’opposer à l’inéluctable métamorphose de la France qui débute alors. Otage du peuple de Paris depuis les journées d’octobre 1789, blessé dans sa conscience notamment par la Constitution civile du clergé, il n’envisage jamais vraiment de compromis comme en témoigne sa fuite manquée de juin 1791 qui s’achève par son arrestation à Varennes et lui fait perdre définitivement la confiance du peuple.
Le 14 septembre 1791, il accepte la Constitution et jure fidélité à la nation : dépouillé de son pouvoir millénaire de droit divin, il n’est plus désormais que le roi des Français
Auteur : Robert FOHR et Pascal TORRÈS
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