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"N'oublie pas de rechercher aussi le bonheur que procure une compréhension nouvelle, apportant un lien supplémentaire entre le monde et toi. Ce devrait être l'oeuvre à laquelle tu apportes le plus grand soin, et dont tu puisses être le plus fier."

 

Albert Jacquard, A toi qui n'est pas encore né.

"On se fait généralement du progrès une idée fort élémentaire"

 

Régine Pernoud (1909-1998), historienne

"Moins d'histoire et de chronologie, ça ne va pas faire des jeunes gens modernes, ça va faire des jeunes gens amnésiques, consensuels et obéissants

Régis Debray

 

 

"Les véritables hommes de progrès ont pour point de départ un respect profond du passé"

Ernest Renan

 

 

7 février 2020 5 07 /02 /février /2020 13:07
Schéma concernant le conflit israélo-palestinien

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 22:21

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 13:09

Les contradictions culturelles du capitalisme

A partir des années 20, dans une société où vendre et consommer devenaient les grandes priorités, l'épanouissement du système économique a impliqué, à travers le développement du crédit et de la publicité, une rupture toujours plus marquée avec les vieilles vertus puritaines du XIXe siècle: en lieu et place de l'épargne, la jouissance immédiate et même anticipée (grâce au crédit) des fruits de son travail a été célébrée tandis qu'à la tempérance se substituait une exaltation de la satisfaction des instincts, à commencer par la sexualité.

La "révolution sexuelle" triomphe dans les années 60. (...) C'est ouvertement et non dans le secret des vies privées que les vieux principes se voient contestés. En 1970 Playboy tirait à 6 millions d'exemplaires. L'obsession de l'épanouissement sexuel faisait la fortune des psychologues et médecins spécialisés, et élevait au rang de best-sellers certains manuels sur le sujet. (...)

Pourtant à partir de la deuxième moitié des années 70, cette approche (le strict confinement du religieux dans la sphère privée) s'est vue vigoureusement contestée. (...) Une majorité paraît avoir voulu renouer avec cette double foi, en l'Amérique et en Dieu, sur laquelle l'expérience nationale avait été fondée et que Reagan a su remarquablement célébrer. Bref la redistribution des clivages religieux ne passe plus prioritairement entre les différentes confessions comme par le passé mais, au sein de chacune d'entre elles, entre les libéraux favorables aux acquis de l'"humanisme séculier" et les conservateurs ou intégristes décidés à rétablir Dieu à l'école comme dans la cité.

P Melandri, Histoire Terminales, Belin,1988

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17 décembre 2016 6 17 /12 /décembre /2016 08:42

L’avocat Robert Kennedy junior, neveu de l’ancien président américain John F. Kennedy, a révélé dans un article pour le magazine Politico les véritables causes de la guerre en Syrie.

La racine du conflit armé en Syrie, provient en grande partie du refus du président syrien Bachar al-Assad du passage d’un pipeline de gaz du Qatar vers l’Europe.

« La décision américaine. d’organiser une campagne contre Bachar al-Assad n’a pas commencé avec les manifestations pacifiques du printemps arabe en 2011, mais en 2009, lorsque le Qatar a offert de construire un pipeline pour 10 000 millions de dollars qui traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie" 

Ce projet aurait veillé à ce que les pays arabes du Golfe aient un avantage décisif sur les marchés mondiaux de gaz et aurait renforcé le Qatar, un proche allié de Washington dans la région, a déclaré Kennedy junior.

Le président syrien Bachar al-Assad, a rejeté le projet au motif que cela nuirait aux intérêts de son allié russe, le plus grand fournisseur de gaz naturel vers l’Europe. Un an plus tard, Al-Assad a commencé à négocier avec l’Iran pour construire un autre gazoduc qui transporterait le gaz de l’Iran vers le Liban et le pays perse serait devenu un des plus grands fournisseurs de gaz vers l’Europe, a expliqué l’avocat.

640x392_28014_250597Immédiatement après le refus du projet initial, les agences de renseignement américaines, Le Qatar, l’Arabie Saoudite et le régime israélien ont commencé à financer la soi-disant opposition syrienne et à préparer une révolte pour renverser le gouvernement syrien, a dit M. Kennedy, qui a cité des données de divers rapports de renseignement auxquels il a eu accès.

 

Dans cet objectif, la CIA a transféré six millions de dollars à la télévision britannique Barada dans le but de préparer des reportages en faveur du renversement du président syrien, a-t-il ajouté.

La CIA a utilisé les membres du groupe extrémiste État islamique pour protéger les intérêts des Etats-Unis sur les hydrocarbures et instrumentaliser les forces radicales pour réduire l’influence de (l’ancienne) Union Soviétique dans la région a conclu le jeune avocat Robert Kennedy.

Pendant ce temps, les Etats-Unis poursuivent leur soutien financier, logistique et militaire aux groupes d’opposition armés, qui ont échoué à renverser le gouvernement syrien, malgré cinq années de guerre.

Les États-Unis essayent même d’obtenir la levée des sanctions qui empêchent l’envoi d’armes anti-aériennes au territoire syrien dans le but de renforcer le front de groupes armés qui luttent contre l’armée arabe syrienne.

16 février 2016, reseau international.net

Sources:

http://www.politico.eu/article/why-the-arabs-dont-want-us-in-syria-mideast-conflict-oil-intervention/

http://www.hispantv.com/newsdetail/siria/216231/siria-crisis-transferencia-gas-catar-eeuu-isis


 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 08:40

On a vu des puissances hégémoniques depuis l'origine de l'humanité. Mais la suprématie des Etats-Unis aujourd'hui 'hui se distingue entre toutes par la rapidité avec laquelle elle est apparue, par son envergure planétaire et les modalités qu'elle revêt. Il aura fallu moins d' un siècle aux Etats-Unis, dont le rayonnement était jusqu'alors cantonné à l'hémisphère occidental,pour se transformer- sous l'influence de la dynamique des relations internationales - en une puissance dont le poids et la capacité d' intervention sont sans précédent.

(...)

La domination culturelle des États-Unis a jusqu'à présent été un aspect sous-estimé de sa puissance globale. Quoi que l'on pense de ses qualités esthétiques, la culture de masse américaine exerce, sur la jeunesse en particulier, une séduction irrésistible. Malgré l'hédonisme superficiel et les styles de vie stéréotypés qu'elle vante, son attrait n'en demeure pas moins irréfutable. Les programmes américains alimentent les trois quarts du marché mondial de la télévision et du cinéma. Cette domination est tout aussi marquée dans le domaine des musiques populaires, et, de plus en plus, des phénomènes de mode – vestimentaires, alimentaires ou autres - nés aux États-Unis se diffusent par imitation dans le monde entier. Sur Internet, l'anglais sert de lengua franca et une majorité écrasante des services en ligne, sur les réseaux informatiques, sont localisés aux États Unis, ce qui a une influence décisive sur le contenu des communications.

Les États-Unis attirent, dans une proportion de plus en plus grande, les individus qui souhaitent approfondir leur formation ou se spécialiser. On estime à un demi-million les entrées annuelles sur le territoire de nouveaux étudiants étrangers. Parmi les meilleurs d'entre eux, bon nombre ne retourneront jamais dans leur pays d'origine. On trouve des diplômés des universités américaines dans les cabinets gouvernementaux sur tous les continents.

 

Auteur: Zbigniew Brzezinski Date de parution: 1997

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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 20:02

Depuis l’intervention des États-Unis en Irak au printemps 2003 et le renversement de Saddam Hussein, la destinée des sunnites d’Irak, représentant 30% de la population, a connu un tournant. Dominante parmi les sphères du pouvoir depuis l’époque ottomane puis du mandat britannique, les élites sunnites constituaient les principaux cadres du parti Baas de Saddam Hussein et occupaient les principaux postes de l’armée irakienne.

Même si une grande partie de la communauté sunnite était également opprimée par la dictature baasiste, la minorité sunnite dominante est considérée dans son ensemble comme l’ennemi des États-Unis, dans le contexte de la « guerre contre la terreur ». Exclus de la transition, en opposition au régime autoritaire de l’ancien Premier ministre Nouri Al-Maliki, les sunnites sont désormais confrontés à l’expansion brutale de l’organisation armée État islamique dans leurs provinces. Bien qu’il offre une revanche aux sunnites et l’espoir de dépasser le cadre national en rétablissant le califat, son idéologie et ses méthodes divisent la communauté sunnite irakienne.

 

1. Les conséquences de l’invasion de l’Irak par les États-Unis

La communauté sunnite a été affaiblie par la guerre menée par les États-Unis contre le parti Baas de Saddam Hussein à partir de 2003 et la période d’occupation qui l’a suivie. Majoritairement hostiles à l’intervention américaine, contrairement aux chiites et aux Kurdes, les sunnites sont victimes de la politique de « débaasification » initiée par l’administrateur civil américain Paul Bremer en mai 2003. Des responsables sunnites sont destitués de leurs fonctions dans l’armée et l’administration sans discernement quant à leur rôle dans la dictature de Saddam Hussein. Les sunnites sont collectivement diabolisés, ce qui génère un sentiment de punition aveugle [1].
Sur le plan militaire, les provinces centrales du pays, une région nommée « triangle sunnite » par les militaires américains, sont le lieu des opérations les plus violentes. La région densément peuplée au nord-ouest de Bagdad est en effet majoritairement sunnite. Saddam Hussein et la plupart des dirigeants de l’époque baasiste sont issus de cette région, notamment de Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein où il est capturé en décembre 2003.

Les affrontements continuent dans cette région après le renversement du régime de Saddam Hussein : des insurgés sunnites continuent à mener une lutte asymétrique contre l’occupation états-unienne. La principale opération des forces américaines contre ces insurgés se déroule du 6 au 29 novembre 2004, c’est la deuxième bataille de Fallouja, nommée opération Phantom Fury par les forces armées des États-Unis. Le siège de la ville permet la prise d’un bastion du soulèvement antiaméricain, au cœur de la province sunnite d’Al-Anbar, au prix de nombreuses destructions dues aux tirs d’artillerie et aux bombardements aériens. Près de dix ans plus tard, en janvier 2014, l’organisation armée État islamique profite de la désorganisation qui règne toujours et de la perte de cohésion sociale à l’intérieur de la ville pour s’en emparer sans difficulté [2]. Le déchainement de violence qui accompagne la progression de l’État islamique témoigne de l’existence de plaies non refermées depuis la guerre d’Irak, il se nourrit du problème non résolu des Arabes sunnites irakiens.

Dès la formation du Conseil de gouvernement irakien en juillet 2003, les sunnites ont été exclus face à la représentativité écrasante des Kurdes et des chiites, seuls jugés capable de bâtir la démocratie. Le boycott des élections législatives de janvier 2005 et le retrait du parti islamique irakien en protestation contre l’attaque de Fallouja écartent durablement les représentants sunnites du processus de transition. La formation d’un gouvernement chiite soutenu par les États-Unis ramène brutalement les sunnites à leur statut de minorité. L’humiliation que cela représente et le stigmate identitaire qui leur est apposé ouvrent la voie à la radicalisation d’une partie de la communauté sunnite.

Des courants salafistes apparaissent, qui se distinguent des courants sunnites traditionnellement plutôt nationalistes et opposés au communautarisme. Ils affirment une identité musulmane et sunnite opposée à l’État irakien et au pouvoir chiite jugé illégitime, voire mécréant [3].

La ville de Bagdad est au cœur des violences confessionnelles. Les affrontements entre sunnites et chiites sont presque quotidiens après 2003. La conséquence de cet état de guerre civile est une forme d’épuration ethnique : les communautés se sont de plus en plus regroupées dans des quartiers séparés.

2. La contestation du gouvernement Al-Maliki

Nouri Al-Maliki arrive au pouvoir en mai 2006, à la tête d’un gouvernement composé essentiellement de partis chiites mais promettant la réconciliation nationale. Le pouvoir accroît son caractère autoritaire suite aux élections législatives de mars 2010, marquées par plusieurs attentats revendiqués par Al-Qaïda. Le scrutin est officiellement remporté par le Mouvement national irakien, dirigé par le laïc chiite Iyad Allaoui qui a les faveurs de la plupart des sunnites. Maliki conteste le résultat et après 9 mois de crise politique, les partis arrivés en tête parviennent à former une coalition au parlement irakien qui reconduit Maliki à son poste de Premier ministre.

Au printemps 2006, un attentat contre le mausolée chiite de Samarra est revendiqué par Al-Qaida. L’événement entraine les représailles meurtrières de milices chiites et le conflit irakien regagne en intensité. L’attentat de Samarra a pour effet de renforcer la marginalisation des sunnites, collectivement accusés de soutenir Al-Qaida par le gouvernement Maliki. La nature autoritaire et de plus en plus communautaire du gouvernement apparaît clairement lorsqu’un mandat d’arrêt est émis contre le vice-président sunnite Tariq al-Hashemi, ancien secrétaire général du Parti islamique irakien. Des forces gouvernementales assiègent sa résidence en décembre 2011, au lendemain du retrait des dernières troupes états-uniennes, l’obligeant à fuir au Kurdistan puis en Turquie. Des milliers de sunnites descendent dans les rues manifester contre Maliki [4].

Plusieurs manifestations pacifiques se sont déroulées depuis, contre l’exclusion des sunnites, pour la libération de prisonniers politiques et pour la poursuite de l’épuration des officiels d’ancien régime, dans un contexte toujours sur le point de dégénérer en affrontement communautaire. Une protestation de grande ampleur a eu lieu fin 2012, suite à l’arrestation des gardes du corps du Rafi al-Issawi, un ancien ministre sunnite. L’espoir d’un retour sur la scène politique pour les sunnites a été déçu, la répression n’a pu qu’exacerber le sentiment d’exclusion.

Maliki est finalement poussé vers la sortie par les alliés internationaux de l’Irak appelés à l’aide face à l’État islamique. La politique de plus en plus sectaire du Premier ministre est incompatible avec la position de Washington, qui fait de l’inclusion des sunnites une condition de son intervention. Début septembre 2014, Al-Abadi lui succède au poste de Premier ministre. Il affirme alors sa volonté d’offrir une meilleure représentativité aux minorités sunnite et kurde et de laisser davantage de pouvoir aux autorités locales [5]. Bagdad espère désormais pouvoir s’appuyer sur les tribus sunnites pour contrer la progression de l’État islamique.

3. Les sunnites irakiens et l’État islamique

Le 15 octobre 2006, des djihadistes sunnites, en partie issus des rangs d’Al-Qaïda, proclament l’État islamique d’Irak, qui devient État islamique en juin 2014. L’objectif de l’organisation est de rétablir le califat sur toute la communauté des croyants, sur le modèle du califat abbasside tel qu’il existait au IXème siècle. Son emprise s’étend désormais sur une grande partie des provinces sunnites d’Irak et sur la Syrie voisine. La capture d’infrastructures pétrolières et les pillages lui assurent des revenus bien supérieurs à toutes les organisations armées non-étatiques qui lui permettent de se procurer des armes et de mener des opérations de propagande auprès des populations.

L’émergence de l’État islamique et la proclamation d’un nouveau califat par Al-Baghdadi partage la communauté sunnite. Pour une partie d’entre-elle, il s’agit d’une opportunité historique, revanche contre le pouvoir chiite oppresseur et idéal rassemblant les sunnites au-delà des frontières irakiennes. D’autres sont, bien sûr, effrayés par la contagion djihadiste, la radicalisation d’une contestation au départ légitime et le recours à une violence insupportable.

En 2007, les milices sunnites Sahwa (« réveil ») avaient réussi à mobiliser des sunnites derrière le chef tribal Ahmed Abou Risha pour combattre Al-Qaïda, avec le soutien de l’armée américaine. Mais Maliki a dissous ces milices et s’est aliéné de potentiels soutiens locaux pour mener la guerre au djihadisme. Les tensions entre le pouvoir et les communautés sunnites ont ainsi permis à l’État islamique de progresser sans rencontrer de réelle résistance faute d’efforts coordonnés.

Les tribus sunnites sont éclatées face à l’EI et ne peuvent pas compter sur la protection de l’armée régulière irakienne. Même l’aide américaine et internationale ne paraît pas suffisamment crédible. Pour les chefs tribaux, il est risqué de s’attaquer à l’EI car l’issue du conflit est très incertaine. Les populations aussi craignent les exactions que l’EI pratique contre les tribus menaçant de se retourner contre lui. La solution la moins risquée est donc pour beaucoup de laisser faire.

À Mossoul comme à Fallouja, l’EI a pu compter sur le soutien ou la passivité des populations locales. Trahies par les autorités et par l’armée américaine, n’ayant pas obtenu les postes promis dans l’armée, des chefs tribaux qui s’étaient opposés aux islamistes en 2007-2008 ont choisi la radicalisation. Même des cheikhs qui ne partagent pas l’idéologie salafiste rigoriste voient dans l’alliance avec l’EI une nouvelle occasion de se battre contre le pouvoir de Bagdad.

Refusant à la fois le projet de l’EI et l’allégeance au pouvoir central, certains demandent désormais la reconnaissance d’une région sunnite autonome, bénéficiant d’une part de la rente pétrolière, sur le modèle du Kurdistan. Cette option est soutenue dès 2011 par le sunnite Oussama al-Noujaifi, alors président du Parlement puis votée par le conseil provincial de Salah ad-Din, fief de Saddam Hussein traditionnellement nationaliste, puis d’Al-Anbar, Diyala et de Ninive. Une autonomie sunnite pourrait faciliter l’engagement des tribus contre l’EI en leur donnant un cadre pour se coordonner sans dépendre des autorités honnies. Cependant la situation apparaît trop délicate pour qu’une négociation soit engagée maintenant. L’affaiblissement de l’État sous les coups des tensions communautaires profite aux organisations non-étatiques et renforce le crédit du modèle politique de l’État islamique, qui se situe précisément au-delà des États nationaux.

ARTICLE PUBLIÉ LE 29/12/2014 Par Corentin Denis

Bibliographie

- BENRAAD Myriam, « Fin de l’occupation et crise en Irak : la clé de voûte sunnite », Politique étrangère, printemps 2012, p. 161-172.

- BENRAAD Myriam, « Les sunnites, l’Irak et l’État islamique », Esprit, novembre 2014, p. 89-98.

- CIA, World Factbook, www.cia.gov/

International Crisis Group, Make or Break, Iraq’s Sunnis and the State, 14 août 2013.

- Presse : Le MondeRue89BBC

Notes :

[1BENRAAD Myriam, « Fin de l’occupation et crise en Irak : la clé de voûte sunnite », Politique étrangère, printemps 2012, p. 161-172.

[2L’HOMME Christina, « Un chercheur français : les frappes aériennes font le jeu des djihadistes », Rue89, 19 octobre 2014.

[3BENRAAD Myriam, « Les sunnites, l’Irak et l’État islamique », Esprit, novembre 2014, p. 89-98.

[4« Des milliers de sunnites défilent contre Maliki en Irak », Reuters, 23 décembre 2011.

[5SALLON Hélène, « La coalition contre l’État islamique pousse Bagdad à se réconcilier avec les sunnites », Le Monde, 16 septembre 2014.

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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 09:44
Un point sur le conflit en Syrie
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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 22:49

1- Le plan de partage de la Palestine du 29 nov. 1947 en deux Etats, juif et arabe, fut repoussé par les arabes et la guerre qui s'en suivit aboutit à des frontières très différentes de celles fixées par l'ONU.

Plan de partage de la Palestine par l'ONU (1947)

Le retrait des casques bleus en mai 1967 à la frontière du Sinaï, à la demande de Nasser, provoqua un nouveau conflit au Proche Orient.

2- En Inde l'ONU tenta en 1949 d'imposer une médiation entre l'Inde et le Pakistan dans la question du Cachemire; mais elle ne parvint pas à imposer au gouvernement de New Delhi un libre référendum d'autodétermination.

3- Protestations sans effets lors de la répression en Hongrie (1956) puis en Tchecoslovaquie (1968)

4-En Indonésie la médiation de l'ONU permit en 1962 de mettre fin aux combats entre néerlandais et indonésiens.

5- Concernant l'Afrique du Sud et la Rhodésie l'ONU condamna la politique de ségrégation raciale et vota des sanctions respectivement en 1962 et 1966. Mais ces dernières se révélèrent peu efficaces.

6- A Chypre en 1964 la force internationale de l'ONU n'empêche pas la poursuite d'affrontements entre grecs et turcs.

7- Rôle quasi nul durant les guerres d'Algérie (1954-1962), du Vietnam (1963-1975), entre l'Iran et l'Irak (1980-1988)et au Liban (1978-1982)

Donc excepté la guerre de Corée où les E-U pesèrent de tout leur poids en faveur d'une intervention de grande envergure, l'ONU s'est révélée inefficace dans tous les conflits où se trouvait impliquée, directement ou indirectement, une grande puissance décidée à ignorer ses résolutions.

Dictionnaire historique Mourre

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 12:46
Gauche et droite libérales: l'analyse de fond d'un jeu électoraliste au service du système capitaliste

Depuis maintenant plus de trente ans, dans tous les pays occidentaux, le spectacle électoral se déroule essentiellement sous le signe d'une alternance unique entre une gauche et une droite libérales qui, à quelques détails près, se contentent désormais d'appliquer à tour de rôle le programme économique défini et imposé par les grandes institutions capitalistes internationales (et donc à travers elles, par les puissants lobbies transnationaux qui en sont la principale source d'inspiration).

Dans cette mise en scène parfaitement rodée, c'est la gauche qui a toujours le plus grand intérêt à présenter cet "antagonisme" comme le prolongement naturel d'une lutte et d'un « choix de société » qui remonterait sous cette forme à la Révolution française elle-même (...).  Le problème, nous l'avons vu, c'est qu'il s'agit là d'une pure et simple légende électorale, fondée sur la réecriture intéressée de l'histoire des deux derniers siècles(1).

D'une part parce que la gauche orthodoxe contemporaine (désormais convaincue qu'une sortie du capitalisme n'est plus possible ni même souhaitable) a, depuis trente ans, définitivement renoncé à l'alliance qui l'avait unie pendant près d'un siècle au mouvement ouvrier socialiste (...). D'autre part, et surtout, parce qu'il est évident que la droite moderne (celle dont les maîtres spirituels sont à présent F. Hayek et Milton Friedman) n'a pas non plus grand chose à voir avec la droite réactionnaire du XIXe siècle (celle d'un Montalembert ou d'un Mgr Dupanloup), droite dont les espoirs de rétablir la monarchie et le pouvoir idéologique de l'Église catholique ont été balayés une fois pour toutes à la Libération (le régime de Vichy, malgré certains aspects technocratiques annonçant déjà l'idéal gestionnaire du capitalisme moderne, représente, en réalité, l'ultime soubresaut historique de cette droite tournée vers le passé).

De ce point de vue, et une fois refermée la parenthèse complexe du « gaullisme », la victoire, en 1974 de Valéry Giscard d'Estaing (comparable à celle de M. Thatcher en 1975 sur son vieux rival E. Heath dont elle dénonçait avec une certaine perversité le « socialisme sournois») marque le ralliement définitif de la nouvelle droite (ontologiquement liée aux secteurs les plus modernistes du grand patronat) à ces principes du libéralisme économique et de la globalisation marchande qui avaient d'abord été défendus – dans les années 1820-1830 – par J-B Say et F. Bastiat, tous deux représentants éminents de la gauche de l'époque. Et si cette nouvelle « droite » a su vite sous-traiter à la gauche le soin de développer politiquement et idéologiquement l'indispensable volet culturel de ce libéralisme (l'éloge d'un monde perpétuellement mobile, sans la moindre limite morale, ni la moindre frontière) c'est uniquement pour des raisons qui tenaient à la nature particulière de son électorat (on se souvient que Giscard d'Estaing, qui avait commis l'erreur de vouloir lui-même mettre en œuvre une partie de ces réformes « sociétales » (2), l'avait payé au prix fort lors de l'élection présidentielle de 1981; et la nouvelle droite libérale avait évidemment aussitôt retenu la leçon).

 

J-C Michéa, les Mystères de la Gauche, Ed Climats, 2013

 

(1) L'auteur a notamment rappelé que les répressions les plus sanglantes de soulèvements populaires ouvriers (juin 1848, la Commune en 1870) ont été menées par la Gauche de l'époque...

(2) Par exemple la loi sur l'avortement en 1975

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 11:29
"En conformité avec ses objectifs, la société occidentale a choisi la forme d'existence qui était pour elle la plus commode et que je qualifierai de juridique. Les limites (forts larges) des droits et du bon droit de chaque homme sont définies par un système de lois. A force de s'y tenir, de s'y mouvoir et d'y louvoyer, les Occidentaux ont acquis une bonne dose de savoir-faire et d'endurance juridique.
Tout conflit reçoit une solution juridique, et c'est là la sanction suprême. Si un homme se trouve juridiquement dans son droit, on ne saurait lui demander plus.
Allez lui dire après cela, qu'il n'a pas entièrement raison, allez lui demander de consentir un sacrifice ou de courir un risque gratuit... vous l'aurez l'air complètement idiot.
L'autolimitation librement consentie est une chose qu'on ne voit presque jamais: tout le monde pratique l'auto-expansion, jusqu'à ce que les cadres juridiques commencent à émettre de petits craquements (juridiquement les compagnies pétrolières sont sans reproche lorsqu'elles achètent le brevet d'invention d'une nouvelle forme d'énergie afin de pouvoir l'étouffer. Juridiquement sans reproche, ceux qui empoisonnent les produits alimentaires afin de prolonger leur durée de conservation: le public reste toujours libre de ne pas acheter).
Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme, j'affirme qu'une société où il n'existe pas de balance juridique impartiale est une chose terrible. Mais une société qui ne possède en tout et pour tout qu'une balance juridique n'est pas, elle non plus, vraiment digne de l'homme. Une société qui s'est installée sur le terrain de la loi, sans vouloir aller plus haut, n'utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l'homme. Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l'homme.
Et face aux épreuves du siècle qui menace, jamais les béquilles juridiques ne suffiront à maintenir les gens debout"
                                                                        Alexandre Soljenitsyne, Le déclin du courage, 1978
Judiciarisation des sociétés occidentales: progrès ou perversion ?
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