Ce lieu permet d'approfondir les thèmes abordés en classe, de clarifier des points essentiels de méthodologie et d'affûter son esprit critique. Il est dédié aux esprits curieux qui ont soif de compréhension et de liberté intellectuelle.

L'introduction de la composition (destiné aux terminales)

 

Les introductions de composition doivent être assez longues pour replacer le sujet dans son contexte, en donner les enjeux, énoncer une problématique (ou plusieurs), annoncer et justifier le plan...

Elles se décomposent en
4 parties

                                                            - l'accroche
                                       - l'analyse du sujet
                                       -  la problématique
                                       -  l'annonce du plan


1- L’ACCROCHE


Le premier paragraphe est toujours plus difficile car souvent on ne sait pas comment commencer. Il a toutefois l’avantage de laisser au candidat la possibilité de faire preuve d’originalité, de créativité (par exemple en commençant par une citation). Toutefois, il est classique :

􀀹 en histoire, de commencer un devoir en donnant un aperçu rapide des événements intervenus dans

les années ou les décennies précédant le sujet : l’accroche servira alors à présenter le contexte

􀀹 en géographie, de donner quelques indications générales sur le pays, le continent ou la question étudiée...


EXEMPLES


Sujet (histoire) : Bilan et conséquences de la Première Guerre mondiale

Dans ce cas, il est souhaitable de donner quelques éléments sur la guerre elle même, les grandes

phases qui la composent. Cependant, le travers à éviter est de charger l'introduction en remontant trop

loin dans le conflit (ex : les causes de la guerre) ou en détaillant trop longuement les explications.

Sujet (géographie) : Les institutions de l'Union Européenne

Ici, il serait bon de rappeler brièvement les grandes étapes de la formation de l'Union Européenne en

évitant les mêmes écueils que pour le sujet précédant.

Il serait aussi possible de localiser rapidement l’Union Européenne, d’en donner les membres… bref

de la présenter de manière succincte.


2-L’ANALYSE DU SUJET


Un sujet de composition s’analyse à deux niveaux :

                              􀀹 d'abord, des mots du sujet peuvent être complexes : il faudra alors les définir avec la plus grande rigueur (l’utilisation du dictionnaire pour les devoirs à la maison est indispensable) dans l'optique du sujet). Par exemple la notion de puissance (cours sur les E-U depuis 1918 ou 1945, La Chine depuis 1949 etc.)

                              􀀹 ensuite, il faut expliquer le sujet dans son ensemble : le correcteur doit comprendre qu'il y a eu une véritable réflexion autour du sujet. Il faut en définir les limites et montrer que l’on a compris ce qui était demandé.

 

EXEMPLES


Sujet (histoire) : La propagande dans les régimes totalitaires de l’entre-deux-guerres en Europe

Dans ce cas, deux mots sont à expliquer à l’évidence et à définir avec précision : propagande et

totalitarisme.

Mais l’analyse du sujet doit aller plus loin : le candidat devra expliquer quels sont les régimes

concernés et en quoi il existe un intérêt particulier des régimes totalitaires pour la propagande.

Sujet (géographie) : L'espace agricole français.

Ici, le mot "espace" doit être expliqué. Mais, dès l'introduction, il faut monter que le sujet est compris :

il nous invite à parler non pas de l'agriculture mais des espaces agricoles : toute production répertoriée

doit être localisée. Dès l'introduction, on peut également expliquer la pertinence d'une carte de

synthèse pour répondre au sujet.


3- LA PROBLEMATIQUE


C'est une partie essentielle de l'introduction. Il est devenu habituel de la présenter sous forme de question (une ou plusieurs) mais ce n'est pas obligatoire : il faut seulement qu'elle apparaisse clairement au correcteur.

La problématique n'est pas une reformulation du sujet : cela n’aurait alors aucun intérêt et alourdirait l’introduction.

Au contraire, après l’analyse du sujet, elle doit donner les grands axes au travers desquels celui-ci sera traité. Elle doit soulever les problèmes, les questions que pose le sujet.

La problématique ne doit en aucun cas ne figurer seulement qu'en introduction : elle doit être suivie tout au long du sujet et le plan doit dépendre d'elle.

La conclusion devra être une réponse à cette question initiale.


Pour un même sujet, plusieurs problématiques peuvent être posées : cela changera le cours du devoir mais il

n'existe pas de « bonnes » ou de « mauvaises » problématiques. L'important est d'en avoir une (ou plusieurs) et

qu’elle permette de traiter vraiment le coeur du sujet.


EXEMPLES

Sujet (histoire) : La propagande dans les régimes totalitaires de l’entre-deux-guerres en Europe

Plusieurs problématiques sont possibles, par exemple :

􀀹 quels traits communs la propagande des trois régimes étudiés est-il possible de dégager ?

􀀹 en quoi la propagande est-elle un élément indispensable aux régimes totalitaires et comment est-elle utilisée ?

Selon la problématique choisie, le plan suivi ne sera pas le même, même si les idées figurant dans le

devoir seront assez proches.

Sujet (géographie) : Doit-on parler d'une ou de plusieurs Europe(s) ?

Là encore, plusieurs possibilités existent, par exemple :

􀀹 l'Europe est-il un continent qui possède suffisamment de caractères communs pour faire figure

d'ensemble homogène ou, au contraire, n'est-ce qu'un espace divers que seul des considérations

politiques rapproche?

􀀹 l'Europe n'existant pas au sens géographique du terme, pourquoi a t'il fallu "inventer" des éléments

communs à l'ensemble du continent ?

Là encore, les plans suivis seront différents, la conclusion même du devoir sera différente… masi dans

les deux cas de bons devoirs sont possibles.


4-L'ANNONCE DU PLAN


Tout devoir où l'introduction ne se termine pas par l'annonce d'un plan serait illisible pour le correcteur : comment suivre le raisonnement d'un devoir si l'auteur ne nous donne pas les grandes étapes de celui-ci ? La clarté de l'expression est ici indispensable : mieux vaut une expression lourde mais claire qu'une expression recherchée mais incompréhensible. Toutefois, en Terminale, le candidat veillera a éviter les formulations les plus lourdes du type : « dans une première partie nous verrons que…, dans une deuxième partie nous verrons que…, enfin nous terminerons en voyant que… ».

L'introduction peut également justifier le plan mais seulement quand celui-ci est
d'une extrême originalité.

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