• : HISTOIRE-GÉO en LIBERTÉ
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"N'oublie pas de rechercher aussi le bonheur que procure une compréhension nouvelle, apportant un lien supplémentaire entre le monde et toi. Ce devrait être l'oeuvre à laquelle tu apportes le plus grand soin, et dont tu puisses être le plus fier."

 

Albert Jacquard, A toi qui n'est pas encore né.

"On se fait généralement du progrès une idée fort élémentaire"

 

Régine Pernoud (1909-1998), historienne

"Moins d'histoire et de chronologie, ça ne va pas faire des jeunes gens modernes, ça va faire des jeunes gens amnésiques, consensuels et obéissants

Régis Debray

 

 

"Les véritables hommes de progrès ont pour point de départ un respect profond du passé"

Ernest Renan

 

 

13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 14:00

Le rythme de réchauffement ne s'accélère donc pas et reste depuis janvier 1979 reste à +0,13 C/décennie (+0,11 C/décennie sur la moyenne mondiale des océans et +0,18 C/décennie sur la moyenne mondiale des terres).

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 16:53

On a appelé Optimum médiéval une période globalement chaude comparée à celles qui l'ont précédé et suivie, identifiée en Europe, et donc l'acmé se situe aux alentours de l'an mil. (...)

Il n'y avait bien sûr à l'époque aucun relevé thermométrique. Par contre, la documentation historique permet de dégager une quantité d'informations importante, comme les descriptions du temps qu'il faisait, ses effets, les types de cultures, les dates des moissons, avec de plus, une couverture des territoires assez fine. C'est ainsi que l'on a pour habitude de souligner que le vignoble européen s'est étendu à l'époque de "500 km au-delà de sa limite septentrionale actuelle": la vigne est alors cultivée dans des régions d'Europe qui ne le connaissaient pas auparavant, comme la Belgique dès le IXème siècle, l'Angleterre, l'Allemagne, vant d'en dispraître largement, en subsistant parfois dans certains lieux plus favorables que d'autres. (...) Ainsi, (...) la culture des oliviers s'est étendue vers le nord dans la vallée du Rhône parce qu'il y a avait un marché qui se développait.

graphique900-2000

 

(...) L'existence d'un Petit âge de glace est elle aussi bien documentée en Europe, tant dans les archives historiques que par l'étude des paléoenvironnements. L'un des faits les plus marquants, qui lui a valu son nom, est la progression des glaciers qui ont crû en taille et en volume, jusqu'à sérieusement menacer des villages des vallées alpines (...)

Ces deux évènements sont extrêmement bien documentés pour l'Europe, où ils ont d'abord été identifés. L'enjeu est de savoir s'ils n'ont été que des phénomènes régionaux ou si leur ampleur est mondiale.(...)

Tout se passe comme si les paléoclimatologues influents et reconnus cherchaient à tout prix à minorer voire à faire dispraître l'Optimum médiéval, en le cantonnant à l'Europe et en niant son caractère global, et à faire de l'évolution récente du climat, en l'occurrence des températures, un évènement encore jamais vu depuis, avance-t-on parfois, dix millénaires. Si tel est le cas, la concentration atmosphérique en CO2 ayant été elle aussi, nous dit-on, d'une grande stabilité avant l'augmentation commencée à la révolution industrielle, la corrélation entre température et CO2 est excellente sur tout le dernier millénaire et même au-delà. Mais si au contraire la température moyenne globale a connu d'importantes fluctuations, avec un Optimum médiéval et un Petit âge de glace d'extension mondiale, alors la corrélation devient difficile à soutenir et la relation de cause à effet entre activités humaines et réchauffement récent beaucoup moins évidente.

Car si la température a pu fluctuer de manière assez importante à CO2 constant, à cause d'un ou plusieurs autres facteurs, alors il pourrait en être de même actuellement, ce qu'on observe depuis 150 ans relevant, dans ce cas, de la variabilité naturelle du climat.

Hacène Arezki, Climat mensonges et propagande, Editions T. Souccar, 2013

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 20:43
Minéraliser les émissions de carbone : une méthode ancienne qui a peu d'avenir
Atlantico.fr : Qu'en est-il réellement de la maturité technique des solutions de Captation et de Stockage du Carbone ?

François Gervais : La minéralisation du CO2 sous forme de carbonate de calcium, principal constituant du calcaire, est connue et pratiquée depuis l’antiquité. La calcination du calcaire produit la chaux vive, l’oxyde de calcium, lui-même assez réactif pour absorber le CO2 atmosphérique en reformant du carbonate de calcium. Les différents projets de séquestration en sont des variantes. 

Le principal problème est une question d’échelle. Bien qu’il ne représente que 0,04 % de sa composition en volume, l’atmosphère contient 3200 milliards de tonnes de CO2. Le GIEC nous dit que doubler cette proportion échaufferait la Terre entre 1°C et 2,5°C, fourchette d’incertitude de la réponse climatique transitoire. 44 % des émissions restent dans l’air. Emettre ou éviter d’émettre une tonne de CO2 aurait donc un impact sur le climat de (1/3200000000000) x 44 % x (1°–2,5°C), soit 0,2 millième de milliardième de degré C, ou 0,2 picodegré C par tonne de CO2. Le seuil de mesurabilité de la température de la Terre étant de 0,06°C, le projet islandais reste excessivement loin du compte. Rappelons que les principaux pays émetteurs sont dans l’ordre décroissant, Chine, États-Unis, Inde, Russie, Japon, la France arrivant très loin derrière avec seulement 0,9 % des émissions mondiales. Globalement, il faudrait minéraliser 300 milliards de tonnes de CO2 atmosphérique pour commencer à avoir un début d’impact mesurable sur le climat. Les deux stations en activité les plus dimensionnées, l’une américaine, l’autre canadienne, ne stockent annuellement que le millionième de cet objectif.

Soulignons une autre illustration de ces ordres de grandeur. Usines désertées, constructions et travaux publics interrompus, mobilité en chute libre, tourisme à l’arrêt, entreprises et compagnies aériennes au bord de la faillite : autant d’émissions de CO2 en moins. Mais quel a été l’impact de la récession économique due au confinement lié au covid-19 sur le taux de CO2 dans l’air ? Surprise : il reste parfaitement invisible dans la tendance mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa (www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/mlo.html).

Rappelons que le Français émet en moyenne 5 tonnes de CO2 par an. L’impact des 65 millions de nos concitoyens sur le climat est donc limité à 65000000 x 5 t/an x 0,2 picodegré/t, soit moins de 0,0001°C par an, restant très en-dessous du seuil de mesurabilité. 

Sont-elles, dans l'absolu, réellement porteuses pour l'environnement ?

Serait-il réellement porteur pour l’environnement d’installer des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de stations de stockage suffisamment dimensionnées compte-tenu de leurs inévitables nuisances, indépendamment du coût qui serait prohibitif ? 

En revanche, un tiers des émissions de CO2 bénéficient à la croissance de la végétation et aux plantes nutritives. Les satellites observent ainsi un verdissement de la Terre, l’équivalent d’un sixième continent vert de 18 millions de kilomètres carrés (33 fois la superficie de la France métropolitaine) correspondant à une augmentation de biomasse de 20 %. Le bénéfice pour l’Humanité entre 1961 et 2011 a ainsi atteint 520 milliards d’euros pour le riz à lui seul, 245 milliards d’euros pour le blé, 3000 milliards d’euros pour l’ensemble des plantes nutritives. A moins de 0,015 % de CO2 dans l’atmosphère, les plantes meurent. Son augmentation de 0,01 % en un siècle peut être vue comme une marge de sécurité.   

Quelles solutions alternatives pourraient-être envisageables ? 

Plutôt que minéraliser le CO2, une solution pourrait être de l’utiliser en le transformant en algocarburant par un procédé de photosynthèse à base de micro-algues. Pour l’instant, le retour énergétique sur investissement énergétique ne semble pas encore au rendez-vous. Les recherches se poursuivent. Si elles débouchent, il n’est pas exclu qu’à terme le CO2 atmosphérique devienne une richesse énergétique s’ajoutant à son caractère indispensable et irremplaçable pour la croissance de la végétation et des récoltes.

Atlantico le 21 juin 2020

 

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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 22:36

Communiqué de presse de l’Imperial College of London du 01/04/2020

Des chercheurs ont trouvé des preuves de forêts tropicales humides près du pôle Sud il y a 90 millions d’années, suggérant que le climat était exceptionnellement chaud à l’époque.

Une équipe du Royaume-Uni et d’Allemagne a découvert des sols forestiers du Crétacé à moins de 900 km du pôle Sud. Leur analyse des racines, du pollen et des spores préservés montre que le monde à cette époque était beaucoup plus chaud que ce que l’on pensait.
La découverte et l’analyse ont été effectuées par une équipe internationale de chercheurs dirigée par des géo scientifiques du Alfred Helgener Institute Helmholtz Center for Polar and Marine Research en Allemagne et comprenant des chercheurs de l’Imperial College de Londres. Leurs résultats ont été publiés le 1er avril dans la revue Nature .
La co-auteure Tina van de Flierdt, du Département des sciences de la terre et de l’ingénierie de l’Imperial College a déclaré :

La préservation de cette forêt vieille de 90 millions d’années est exceptionnelle, mais le monde qu’elle révèle est encore plus surprenant. Même pendant les mois d’obscurité, les forêts pluviales tempérées marécageuses ont pu pousser près du pôle Sud, révélant un climat encore plus chaud que ce que l’on attendait.

Tina van de Flierdt de l’Imperial College , co-auteure

Les travaux suggèrent également que les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère étaient plus élevés que ce que l’on pensait au milieu du Crétacé, il y a 115 à 80 millions d’années.

Le milieu du Crétacé a été l’apogée des dinosaures, mais a également été la période la plus chaude des 140 dernières millions d’années, avec des températures sous les tropiques pouvant atteindre 35 degrés Celsius et le niveau de la mer 170 mètres plus haut qu’aujourd’hui.

Cependant, on savait peu de choses sur l’environnement au sud du cercle antarctique à cette époque. Les chercheurs ont découvert des preuves d’une forêt pluviale tempérée dans la région, comme on en trouverait aujourd’hui en Nouvelle-Zélande. Et cela malgré une nuit polaire de quatre mois, ce qui signifie que quatre mois par an, il n’y avait pas du tout de soleil pour donner la vie.

La présence de la forêt suggère que les températures moyennes étaient d’environ 12 degrés Celsius et qu’il n’y avait probablement pas de calotte glaciaire au pôle Sud à l’époque.

Les preuves de la forêt antarctique proviennent d’un noyau de sédiments forés dans le fond marin près des glaciers de Pine Island et de Thwaites dans l’ouest de l’Antarctique. Une section du noyau, qui aurait initialement été déposée sur terre, a attiré l’attention des chercheurs avec sa couleur étrange.

L’équipe a scanné la section du noyau et a découvert un réseau dense de racines fossiles, qui était si bien conservé qu’on pouvait distinguer des structures cellulaires individuelles. L’échantillon contenait également d’innombrables traces de pollen et de spores de plantes, y compris les restes de fleurs jamais trouvées à ces hautes latitudes antarctiques.

Pour reconstruire l’environnement de cette forêt préservée, l’équipe a évalué les conditions climatiques dans lesquelles vivent les descendants modernes des plantes, ainsi que l’analyse des indicateurs de température et de précipitation au sein de l’échantillon.

Ils ont constaté que la température moyenne annuelle de l’air était d’environ 12 degrés Celsius, soit environ deux degrés de plus que la température moyenne en Allemagne aujourd’hui. Les températures estivales moyennes étaient d’environ 19 degrés Celsius. La température de l’eau dans les rivières et les marécages a atteint jusqu’à 20 degrés et la quantité et l’intensité des précipitations dans l’ouest de l’Antarctique étaient similaires à celles du pays de Galles d’aujourd’hui.

Site de découverte en antarctique (Crédit : Imperial college of london)

Les chercheurs concluent qu’il y a 90 millions d’années le continent antarctique était couvert d’une végétation dense, qu’il n’y avait pas de calotte glaciaire dans la région du pôle Sud et que la concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère était beaucoup plus élevée que cela était supposé précédemment pour le Crétacé.

L’auteur principal, le Dr Johann Klages, du Centre Helmholtz de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, a déclaré :

Avant notre étude, l’hypothèse générale était que la concentration mondiale de dioxyde de carbone dans le Crétacé était d’environ 1000 ppm. Mais dans nos expériences basées sur des modèles, il a fallu des niveaux de concentration de 1120 à 1680 ppm pour atteindre les températures moyennes à l’époque dans l’Antarctique.

Dr Johann Klages, du Centre Helmholtz

 

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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 11:35

En tant que scientifique qui a travaillé sur les problèmes des sciences de l’atmosphère, climat compris, pendant plus de 50 ans, je doute que la science soit en mesure de contribuer au discours actuel sur un changement climatique catastrophique qui serait provoqué par l’homme. Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit d’un problème politique et que, de ce fait, il est entre les mains du public, et plus particulièrement de la classe dirigeante. Pour l’essentiel, ces groupes ignorent tout des sciences du climat, et même de la science tout court. Confrontés à des informations contradictoires, ils peuvent choisir ce qu’ils veulent croire — ou se servir de la fausse affirmation selon laquelle « 97% des scientifiques sont d’accord » comme d’une béquille.

Un exemple simple illustre le problème. L’année 1998 a été un maximum dans la moyenne mondiale de température, par rapport à une moyenne de trente ans dans les stations météos. Mais depuis deux décennies, il n’y a plus de tendance significative, et les quelques changements survenus sont généralement beaucoup moins importants que ceux prévus par les modèles. Il y a de petites fluctuations, bien sûr, notamment une pointe de température associée au phénomène El Niño en 2014-2016, qui a été suivie d’une chute. De nombreux scientifiques des deux bords ont appelé « pause » cette absence de tendance. De leur côté, les promoteurs de l’alarmisme en ont profité pour affirmer que beaucoup des « années les plus chaudes enregistrées » dataient de cette période.

Peu de gens ont été capable de saisir qu’une telle observation ne contredit nullement l’existence d’une « pause ». Il est clair en effet que même si l’anomalie de température (c’est-à-dire l’écart par rapport à la moyenne sur 30 ans) était restée absolument la même après 1998, toutes les années suivantes auraient été les années les plus chaudes jamais enregistrées !
La vérité, c’est qu’un citoyen perspicace n’a pas besoin des détails de la science pour s’apercevoir que quelque chose ne va pas du tout dans cette histoire. Un tel citoyen peut ainsi observer que toutes les prescriptions censées permettre de lutter contre le réchauffement climatique sont bien antérieures à leur lien avec celui-ci. Des politiques très similaires impliquant le contrôle du secteur de l’énergie et l’élimination du charbon ont été proposées il y a longtemps, à une époque où on les justifiait par les inquiétudes sur les pluies acides et les craintes d’un… refroidissement global.
Ce citoyen peut aussi se demander pourquoi ces prescriptions politiques insistent invariablement sur la nécessité de se focaliser sur un et un seul des nombreux éléments qui concernent cette problématique du réchauffement (à savoir les niveaux de CO2). Pourquoi les alarmistes n’accordent-ils pas la même attention à la question de l’adaptation ? D’une manière générale, une telle approche serait pourtant à la fois moins chère et plus flexible, en plus d’impliquer un mode d’action dans lequel les êtres humains sont particulièrement doués — la preuve en est que nous sommes capables de vivre dans des régions qui vont de l’Arctique à l’équateur.
Si ce citoyen sait compter, il peut aussi se rendre compte qu’aucune des politiques proposées n’aura d’impact significatif sur le climat, indépendamment de ce que l’on pense de la physique sous-jacente. En réalité, il s’agit de nous demander des sacrifices qui n’auront en tout état de cause qu’un effet purement symbolique. Ce sera un simple affichage de vertu.
Si notre citoyen était, en outre, familier avec la nature de la science, il pourrait savoir que la quasi-totalité des preuves soi-disant définitives justifiant la panique ne sont pas réellement des preuves scientifiques. En réalité, une preuve (evidence) scientifique ne vaut que si elle permet des prévisions non ambiguës, et non pas simplement si elle nous est néfaste ou choquante. Certaines des soi-disant preuves sont à l’opposé de ce que la physique prévoit. Notre citoyen pourrait également savoir que la « certitude » n’est pas la marque de la science. Bien au contraire, celle-ci insiste sur la nécessité du scepticisme dans la recherche. C’est particulièrement vrai pour les sujets complexes et très jeunes tels que le climat, alors même que ceux qui se font les promoteurs du « problème climatique » affirment qu’ils savent avec certitude la cause du changement climatique, un simple bouton de contrôle qui serait le CO2. Un gaz qui se trouve par ailleurs être essentiel à la vie.

Tous ces éléments convergent pour affirmer le caractère politique de la question. Les détails peuvent certes différer d’un endroit à un autre. Ainsi, aux États-Unis le climat est en grande partie une question partisane : la gauche soutient « la lutte contre le changement climatique » parce qu’elle croit en un renforcement du pouvoir de l’État, alors que la droite a tendance à être sceptique parce qu’elle croit en la liberté individuelle. En Europe, le problème semble plutôt lié à l’opposition entre concentration de pouvoir et souveraineté. Dans ces deux régions toutefois, l’alarmisme climatique a en commun d’être devenu un élément central du politiquement correct. La crainte de s’en démarquer semble être particulièrement forte parmi les « élites éduquées ».

La prétendue « crise climatique » n’est nullement une question scientifique, malgré toutes les tentatives d’invoquer la soi-disant « autorité » de la science. S’inquiéter des implications que l’on impute à des fluctuations si petites qu’elles en sont virtuellement impossibles à mesurer, ainsi qu’à de douteuses observations de fluctuations de la température moyenne à la surface du globe, est une pure bêtise. Argumenter dessus, c’est lui faire trop d’honneur.

Il n’en est pas moins intéressant de savoir ce que la science nous dit. Rien dans les données aujourd’hui disponibles n’indique que quelque chose d’inédit est en train de se produire. Même le groupe de travail 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climate (GIEC) onusien — la seule partie du GIEC à s’occuper de science — reconnaît que les phénomènes tels que les sécheresses, les inondations, les ouragans, et ainsi de suite, ne montrent aucune tendance perceptible. Certes, en raison du fait que les observations disponibles sont relativement récentes, il y en aura toujours pour aller un peu vers le haut ou vers le bas, mais rien de tout cela n’est inhabituel, ni ne peut être lié de façon claire à une augmentation du CO2.

La seule raison à l’inquiétude tient simplement à ce que les modèles (qui le plus souvent se trompent) suggèrent qu’il est « envisageable » qu’il y ait un problème. Il s’agit là d’une base extrêmement faible pour transformer toute la société, détruire le secteur de l’énergie, augmenter le prix de l’électricité tout en en réduisant la disponibilité, empêcher le développement des régions les plus pauvres du monde, gaspiller des milliards de dollars et favoriser la peur, voire l’hystérie.

Richard Lindzen,   professeur émérite en sciences de l’atmosphère, Massachusetts Institute of Technology.

Expansión, 19 septembre 2019

 

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19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 12:03

Une nouvelle étude de la NASA indique qu'une augmentation de l'accumulation de neige en Antarctique amorcée il y a 10 000 ans ajoute actuellement suffisamment de glace sur le continent pour compenser les pertes accrues dues à la fonte des glaciers.

La recherche remet en cause les conclusions d'autres études, y compris le rapport 2013 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), selon lequel l'Antarctique est en train de perdre de la glace terrestre.

Selon la nouvelle analyse des données satellitaires, la calotte glaciaire antarctique a enregistré un gain net de 112 milliards de tonnes de glace par an de 1992 à 2001. Ce gain net est tombé à 82 milliards de tonnes de glace par an entre 2003 et 2008.

«Nous sommes pour l’essentiel en accord avec d’autres études montrant une augmentation des rejets de glace dans la péninsule Antarctique et dans la région de Thwaites et Pine Island, dans l’Antarctique occidental», a déclaré Jay Zwally, glaciologue au Centre de vol spatial Goddard de la NASA à Greenbelt, Maryland, et auteur principal de l'étude, publiée le 30 octobre dans le Journal of Glaciology"Notre principal désaccord concerne l'Antarctique de l'Est et l'intérieur de l'Antarctique de l'Ouest. Nous y constatons un gain de glace supérieur aux pertes dans les autres zones." Zwally a ajouté que son équipe "a mesuré les faibles changements de hauteur sur de vastes zones, ainsi que la changements importants observés sur des zones plus petites. "

Les scientifiques calculent la croissance ou la contraction de la calotte de glace à partir des changements de hauteur de la surface mesurés par les altimètres satellites. Aux endroits où la quantité de nouvelles chutes de neige accumulées sur une couche de glace n’est pas égale au flux de glace vers l’océan, la hauteur de la surface change et la masse de la couche de glace augmente ou diminue.

Mais il ne faudra peut-être que quelques décennies pour que la croissance de l'Antarctique s'inverse, selon Zwally. «Si les pertes de la péninsule antarctique et de certaines parties de l'Antarctique occidental continuent d'augmenter au même rythme qu'au cours des deux dernières décennies, ces pertes rattraperont le gain à long terme de l'Antarctique oriental dans 20 ou 30 ans. - Je ne pense pas qu'il y aura suffisamment de neige pour compenser ces pertes. "

L'étude a analysé les modifications de la hauteur de surface de la calotte glaciaire antarctique mesurées par les altimètres radar de deux satellites de télédétection de l'Agence spatiale européenne (ERS) de 1992 à 2001, et par l'altimètre laser de l'altitude glaciaire, terrestre et terrestre de la NASA. Satellite (ICESat) de 2003 à 2008.

Zwally a déclaré que bien que d'autres scientifiques aient supposé que les gains d'altitude observés dans l'Antarctique oriental étaient dus à l'augmentation récente de l'accumulation de neige, son équipe a utilisé des données météorologiques à partir de 1979 pour montrer que les chutes de neige dans l'Antarctique oriental avaient en fait diminué de 11 milliards de tonnes par an. pendant les périodes ERS et ICESat. Ils ont également utilisé des informations sur l’accumulation de neige sur des dizaines de milliers d’années, extraites de carottes de glace par d’autres scientifiques, pour conclure que l’Antarctique de l’Est s’épaississait depuis très longtemps. 

«À la fin de la dernière période glaciaire, l'air s'est réchauffé et a transporté plus d'humidité sur le continent, doublant ainsi la quantité de neige déposée sur la calotte glaciaire», a déclaré Zwally.

Les chutes de neige supplémentaires qui ont commencé il y a 10 000 ans s'accumulent lentement sur la calotte glaciaire et se compactent en glace solide au fil des millénaires, ce qui a pour effet d'épaissir la glace dans l'Antarctique oriental et l'intérieur de l'Antarctique occidental d'environ 1,7 cm (0,7 pouce) par an en moyenne. Ce petit épaississement, qui dure depuis des milliers d’années et s’étend sur les vastes étendues de ces secteurs de l’Antarctique, correspond à un très important gain de glace - suffisamment pour compenser les pertes dues aux glaciers à fort débit dans d’autres parties du continent et réduire la mer mondiale. élévation de niveau.  

L'équipe de Zwally a calculé que le gain de masse résultant de l'épaississement de l'Antarctique oriental est resté stable de 200 milliards de tonnes par an entre 1992 et 2008, tandis que les pertes de glace des régions côtières de l'Antarctique occidental et de la péninsule Antarctique ont augmenté de 65 milliards de tonnes par an.

«La bonne nouvelle est que l’Antarctique ne contribue pas actuellement à l’élévation du niveau de la mer, mais qu’il éloigne 0,23 millimètre par an», a déclaré Zwally. «Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle. Si les 0,27 millimètres par an d'élévation du niveau de la mer attribués à l'Antarctique dans le rapport du GIEC ne proviennent pas vraiment de l'Antarctique, il doit y avoir une autre contribution à l'élévation du niveau de la mer qui ne soit pas prise en compte. "

«La nouvelle étude met en évidence les difficultés rencontrées pour mesurer les faibles variations de la hauteur de la glace en Antarctique oriental», a déclaré Ben Smith, un glaciologue de l'Université de Washington à Seattle, qui n'a pas participé à l'étude de Zwally.

"Effectuer l'altimétrie avec précision pour de très grandes zones est extrêmement difficile, et certaines mesures de l'accumulation de neige doivent être effectuées indépendamment pour comprendre ce qui se passe dans ces endroits", a déclaré Smith. 

Pour aider à mesurer avec précision les changements en Antarctique, la NASA élabore le successeur de la mission ICESat, ICESat-2, dont le lancement est prévu en 2018. «ICESat-2 mesurera les changements de la couche de glace dans l'épaisseur d'un crayon n ° 2. », A déclaré Tom Neumann, glaciologue à Goddard et chercheur adjoint du projet ICESat-2. "Cela contribuera à résoudre le problème du bilan massique de l'Antarctique en fournissant un enregistrement à long terme des changements d'altitude.

30 octobre 2015 https://www.nasa.gov/feature/goddard/nasa-study-mass-gains-of-antarctic-ice-sheet-greater-than-losses

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15 octobre 2018 1 15 /10 /octobre /2018 20:27

Voici deux graphiques qui apportent une réponse assez claire...

 

 

 

En bleu: les ouragans les plus puissants

En jaune: les ouragans d'intensité moyenne

En gris: les tempêtes

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 18:04

Chef de l’opposition, nouvellement élu à la tête du gouvernement, Tshering Tobgay estime que cet indice, alternatif au développement économique, est dévoyé.

bonheur bouthan

Le Bonheur National Brut (BNB), qui vaut au Bhoutan une renommée mondiale, ne tiendrait plus compte des réalités nouvelles du pays.

Formé à Harvard et fan de moutain-bike, le nouveau premier ministre du petit royaume himalayen, Tshering Tobgay, a remporté les élections en juillet et pris ses fonctions le 3 août dernier dans la capitale, Thimphou. 

Démocrate et chef de l’opposition, il remet en cause l’indice du « Bonheur national brut » (BNB), sans pour autant l’abandonner totalement. « Je suis sceptique face à l’utilisation abusive faite par certains et qui les a détournés des problèmes réels auxquels nous sommes confrontés », regrette-t-il. Une remarque qui, il y a quelques années, serait passée pour crime de lèse-majesté.

LE BNB JUSQU’ALORS FIERTÉ DU PAYS

Le BNB emblématique du « pays du Dragon-Tonnerre » a été créé en 1972 par le roi Jigme Singye Wangchuck. Cet indice mesure le bonheur de ses habitants sur quatre critères : le développement économique, la sauvegarde de la culture et de l’environnement, le bien-être psychologique des individus et la bonne gouvernance. Ce concept si particulier, qui se pose en alternative à l’indicateur bien connu qu’est le Produit intérieur brut (PIB), salué dans le monde entier a valu au Bhoutan le surnom de « pays du Bonheur ». Mais alors que le petit royaume, qui jusque dans les années 1970 était totalement coupé monde, ouvre ses frontières, la mondialisation vient altérer l’image de son indice fétiche. Même si le premier ministre admet que la « croissance économique n’est pas l’alpha et l’oméga du développement », il regrette que « le BNB ait été imposé au fil du temps comme un Graal absolu, occultant la nécessité de générer de la richesse »Jeunes bhoutanais, médecins, et quelques rares hommes politiques constatent aussi que cet indice est de plus en plus désuet. Chômage, pauvreté, corruption et problèmes sociaux se font de plus en plus nombreux dans ce pays, qui subit le contrecoup de son ouverture. La mondialisation, qui a rattrapé ce petit pays, a provoqué en l’espace de 30 ans des changements qui ont bouleversé une société, jusqu’alors essentiellement tournée sur son roi et ses traditions.

UNE CRISE ÉCONOMIQUE SURVENUE EN 2012

Coincé entre l’Inde et la Chine, principaux partenaires économiques, ses premiers pas diplomatiques ont été source d’incidents. Ayant jusqu’ici privilégié l’Inde, allié et bailleur de fonds historique, Timphou s’essaie à des accords économiques avec la Chine. New Delhi, qui n’apprécie que moyennement ces œillades au pays voisin, a brutalement suspendu ses subventions aux importations de gaz domestique et d’essence. Ce revers, qui a eu pour conséquence de faire flamber les prix, a aggravé les difficultés économiques de son petit voisin. Fortement dépendant de l’Inde pour ses investissements, ses aides et ses importations, le Bhoutan a souffert en 2012 d’une crise de crédit et de roupies. Pris dans la mondialisation, le pays semble avoir également perdu son âme« On voit que les gens ne sont pas heureux ici », assène un jeune travailleur social et ancien drogué de la capitale. « Nous faisons face à de nombreux défis et beaucoup de gens souffrent. » 

UNE HARMONIE ANCESTRALE PERDUE

bouthan bonheur 2Les autorités s’inquiètent de la hausse de la consommation de drogue et d’alcool. Un récent rapport intitulé, « l’utilisation et l’abus d’alcool au Bhoutan », révèle qu’en 2 000, sur 6,2 millions de litres d’alcool produits dans le pays, seulement 4,9 millions étaient cosommés sur le marché intérieur. Aujourd’hui, sur 6,9 millions de litres produits, 6,7 sont utilisés pour une consommation domestique auxquels il faut ajouter l’importation de bières et de vins indiens ou de pays limitrophes en hausse. La consommation d’alcool était jusqu’à présent liée à des traditions ancestrales, ou des fêtes religieuses, aujourd’hui, l’alcool est consommé en dehors de ces cadres. Cette étude fait écho aux propos de Damber K. Nirola, célèbre psychiatre bhoutanais,  pour qui « l’alcoolisme est un des principaux défis que va devoir relever le pays ». Au rang des inquiétudes arrive également l’absence d’emplois qualifiés. Il y a une inadéquation entre la demande et l’offre d’emplois. Alors que le taux d’alphabétisation est de 53 %, inférieur au taux du Liberia, les rares jeunes bhoutanais postulant à des emplois qualifiés, sont limités à un secteur privé embryonnaire. Quant aux travaux manuels, dans le secteur du bâtiment en plein essor, ils sont laissés aux émigrés Indiens.

HAUSSE DE LA CRIMINALITÉ

Le crime est également un des problèmes nouveaux qui met à mal le BNB. Le psychiatre Damber K. Nirola constate que le taux de criminalité augmente chaque année, et que des « délits totalement inexistants il y a dix ans » apparaissent.Pour beaucoup, le BNB est devenu un indicateur utopique que le pays revendique pour se faire connaître à l’international mais qui, aujourd’hui, n’est plus en corrélation avec ce que vit la société. La commission du BNB, pourtant chargé d’examiner les mesures économiques pour s’assurer qu’elles correspondent au principe de cet indice, est-elle aussi remise en cause. « Quand je regarde les difficultés du pays, je ne vois pas de BNB », déclare Jamyang Tsheltrim, un étudiant de 21 ans.

 

CHARLOTTE FARGUE , La Croix, 15 août 2013

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 08:52

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Questions:

 

- L'intelligence est-elle innée ?

- Quelle définition A. Jacquard en donne-t-il ?

- Comment devient-on intelligent ?

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:01

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par Profhistgéo

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