• : HISTOIRE-GÉO en LIBERTÉ
  • : Ce lieu permet d'approfondir les thèmes abordés en classe, de clarifier des points essentiels de méthodologie et d'affûter son esprit critique. Il est dédié aux esprits curieux qui ont soif de compréhension et de liberté intellectuelle.
  • Contact

"N'oublie pas de rechercher aussi le bonheur que procure une compréhension nouvelle, apportant un lien supplémentaire entre le monde et toi. Ce devrait être l'oeuvre à laquelle tu apportes le plus grand soin, et dont tu puisses être le plus fier."

 

Albert Jacquard, A toi qui n'est pas encore né.

"On se fait généralement du progrès une idée fort élémentaire"

 

Régine Pernoud (1909-1998), historienne

"Moins d'histoire et de chronologie, ça ne va pas faire des jeunes gens modernes, ça va faire des jeunes gens amnésiques, consensuels et obéissants

Régis Debray

 

 

"Les véritables hommes de progrès ont pour point de départ un respect profond du passé"

Ernest Renan

 

 

10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 22:07
Partager cet article
Repost0
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 10:11
  • Une citation de Karl Marx (1818-1883), philosophe, communiste allemand, et économiste, connu notamment pour sa conception matérialiste de l'histoire :

    "Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre."

    Benjamin: Je trouve cette citation particulièrement intéressante. Elle dit clairement qu'il y a des leçons à tirer de l'histoire, et que quiconque ne les connaît pas, les répètera sans doute. Ainsi, l'histoire serait un "éternel recommencement".

    Avis du prof: je partage l'analyse de Benjamin tout en étant prudent sur l'idée déterministe d'un recommencement perpétuel. L'étude de l'histoire nous conduit certes à mettre à jour des constantes. Cela dit presque tous ceux qui se sont risqués à faire des "prophéties" se sont trompés... L'histoire des hommes est complexe, les mêmes causes ne produisant pas forcément les mêmes effets...
Partager cet article
Repost0
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 17:21

 

 

 


« Le 17 octobre: j'ai dîné aujourd'hui avec un groupe de

personnes dont la conversation fut entièrement politique

(...) Une opinion prévalait c'est qu'on était à l'aurore

d'une grande révolution (...) ; que tout le montre: la

grande
confusion dans les finances (...) sur le trône un

prince animé d'excellentes intentions mais
n'ayant pas

les ressources d'intelligence suffisantes
pour gouverner

en un tel moment; une cour ensevelie dans le plaisir et la

dissipation. Une grande agitation dans les rangs de la

société désireuse de changements sans savoir que

chercher; un grand
besoin de liberté croissant
à chaque

heure depuis la Révolution américaine. »


Arthur Young,
voyages en France, 1787




L'avis du prof: texte qui résume bien les causes habituellement mises en avant pour expliquer le déclenchement de la Révolution française. En cas d'analyse de document il aurait fallu expliquer le besoin croissant de liberté en évoquant la philosophie des Lumières

Partager cet article
Repost0
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 17:18
 

Petit-fils de Louis XV auquel il succéda en 1774, Louis XVI n’était guère préparé à assumer la royauté. Imperméable aux idées nouvelles en dépit d’un réel intérêt pour le progrès des sciences et des techniques, de caractère indécis et influençable, le roi n’eut pas le courage de soutenir les réformes proposées par ses ministres : son règne est marqué par une série de crises politiques et économiques qui devaient aboutir à la destruction de l’Ancien Régime.
En 1789, il doit accepter sous la pression du tiers état la transformation des états généraux en Assemblée nationale ainsi que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Sous l’influence de plus en plus forte de la reine Marie-Antoinette, il tente de s’opposer à l’inéluctable métamorphose de la France qui débute alors. Otage du peuple de Paris depuis les journées d’octobre 1789, blessé dans sa conscience notamment par la Constitution civile du clergé, il n’envisage jamais vraiment de compromis comme en témoigne sa fuite manquée de juin 1791 qui s’achève par son arrestation à Varennes et lui fait perdre définitivement la confiance du peuple.
Le 14 septembre 1791, il accepte la Constitution et jure fidélité à la nation : dépouillé de son pouvoir millénaire de droit divin, il n’est plus désormais que le
roi des Français

Auteur : Robert FOHR et Pascal TORRÈS

Partager cet article
Repost0
26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 08:29
"L'homme n'est pas entièrement coupable: il n'a pas commencé l'histoire; ni tout à fait innocent, puisqu'il la continue." Camus

Merci à Benjamin pour avoir trouvée cette profonde pensée de l'un des écrivains français majeurs de la seconde moitié du XX siècle. 
Partager cet article
Repost0
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:55

histoire et mémoire

Partager cet article
Repost0
5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 10:43
A partir des documents du manuel pages 156 et 157 vous  rédigerez une réponse argumentée répondant à la question suivante: "l'élargissement de l'Europe est-il un atout pour l'UE ? "

Vous prendrez soin de faire une introduction digne de ce nom en mettant en avant une problématique (ici facile à trouver) et en annonçant clairement votre plan. 

D'autre part je vous rappelle que vous disposez d'informations utiles dans la partie "cours" du livre...

PS: Bonnes vacances tout de même... je penserai à vous... un peu.. de là où je serai... sur la plage... sous les palmiers de .... je tiens à garder ces informations confidentielles. Je vous en prie, ne cherchez pas à me joindre. Le blog restera toutefois ouvert et je tâcherai de m'y connecter au moins une fois par jour. N'hésitez donc pas à me faire part de vos commentaires, de vos questions...

pinocchio_008-copie-1.gif

Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 18:55

Les étendues désertiques d'Afrique du Nord dissimulent de colossales réserves d'eau héritées d'un passé lointain. Leur exploitation massive risque toutefois de les faire disparaître d'ici cinquante à cent ans.

Le Sahara. Dans l'imaginaire collectif, ce mot évoque les étendues désertiques et arides. De fait, la région est peu arrosée et très chaude. Résultat, les faibles précipitations - 50 à 100 millimètres en moyenne annuelle - s'évaporent immédiatement. Si l'eau est rare en surface, elle est en revanche présente en profondeur. Et en quantité ! L'aquifère * du Sahara septentrional, qui s'étend sur plus de un million de kilomètres carrés sous l'Algérie, la Tunisie et la Libye, recèle environ 31 000 milliards de mètres cubes d'eau. À titre de comparaison, la nappe souterraine de l'Albien, qui occupe environ 100 000 kilomètres carrés sous le Bassin de Paris, n'en renferme « que » 425 milliards de mètres cubes.

Mais contrairement aux 16 millions d'habitants du Bassin parisien qui bénéficient aussi de l'eau des fleuves et des rivières, la population saharienne dépend presque entièrement de cette eau souterraine. Exploitée depuis plus d'un siècle, elle est à l'origine du développement urbain et agricole de la région, en particulier des villes de l'Atlas saharien. Mais aujourd'hui, c'est lui qui menace la survie de l'aquifère. Car les puits et forages profonds (certains descendent à plus de 1 000 mètres) se sont multipliés au cours des trente dernières années. On en compte près de 10 000 ! Chaque année, plus de 2,5 milliards de mètres cubes d'eau sont ainsi ponctionnés - contre seulement 600 millions de mètres cubes en 1970 - pour alimenter les villes et villages en eau potable et, surtout, les périmètres d'irrigation. La question de la pérennité de l'aquifère se pose donc avec une acuité croissante à mesure que la demande augmente. Et, avec elle, celle de sa recharge par les eaux de pluie et de ruissellement.

 

Deux réservoirs042106001 1

« L'aquifère du Sahara septentrional est un réservoir fossile. Il s'est constitué il y a plus de 10 000 ans, lorsque la région était soumise à un climat plus humide », explique Jean Margat, conseiller du bureau de recherches géologiques et minières. Pendant des dizaines de milliers d'années, les pluies se sont infiltrées dans le sous-sol et accumulées dans différentes couches géologiques. C'est ainsi que se sont formées les deux réserves principales de l'aquifère : le « continental intercalaire », la plus profonde et la plus vaste, et le « complexe terminal » [fig. 1] . La première s'étend à plusieurs centaines de mètres de profondeur (son toit se trouve entre 50 et 2 300 mètres sous la surface selon les endroits) sur 600 000 kilomètres carrés dans des grès et des argiles vieux de 100 à 150 millions d'années. Environ 20 000 milliards de mètres cubes d'eau y sont piégés. Au-dessus, les sables et calcaires du complexe terminal, formés il y a 30 à 80 millions d'années, en renferment 11 000 milliards de mètres cubes supplémentaires.

On a longtemps cru que l'aquifère du Sahara septentrional ne se rechargeait pas. Mais les analyses géochimiques faites depuis une quinzaine d'années et récemment compilées par Mohamedou Ould Baba Sy, de l'École nationale d'ingénieurs de Tunis, montrent qu'il n'en est rien [1] . La mesure des teneurs en différents éléments chimiques - le tritium, le carbone-14 et le chlore-36 - dans les forages et les puits montre que des eaux de pluies et de ruissellement s'infiltrent directement dans le continental intercalaire, essentiellement au niveau de l'Atlas saharien, là où l'aquifère affleure presque. Lorsqu'il y a des épisodes pluvieux, elles s'immiscent aussi entre les grains de sable des dunes des grands ergs.

Toute la question est de quantifier cette recharge. Et là, les choses se corsent. La recharge est tributaire des précipitations, lesquelles sont très inégales d'une année sur l'autre et d'une région à l'autre. En outre, l'évaporation reste mal connue. Résultat, les estimations sont empreintes de grosses incertitudes. « Bon an mal an, et au maximum, environ un milliard de mètres cubes d'eau s'infiltrent dans l'aquifère. Ce qui est bien insuffisant pour compenser les prélèvements », précise Marc Bied-Charreton, qui préside le Comité français de la désertification. « Toute ponction altère irrémédiablement la réserve. Nous sommes face à une ressource non renouvelable du type du charbon ou du pétrole. Au rythme d'exploitation actuel, l'aquifère pourrait disparaître d'ici cinquante à cent ans », renchérit J. Margat.

D'ores et déjà, le niveau moyen du continental intercalaire et du complexe terminal, mesuré dans les puits et les forages, s'est abaissé de 25 à 50 mètres selon les endroits, entre 1950 et 2000. Conséquence directe : de nombreuses sources naturelles, autour desquelles se sont développées les oasis traditionnelles, se tarissent. Ce n'est pas tout. « La qualité des eaux et des sols se dégrade », prévient J. Margat. Les eaux de l'aquifère sont minéralisées. Celles du complexe terminal contiennent 2 à 5 grammes par litre de sels, celles du continental intercalaire, 1 à 4,5 grammes par litre. Mal drainée, l'eau d'irrigation laisse donc derrière elle un résidu salin qui, au fil du temps, endommage les surfaces cultivables. De plus, l'accroissement des prélèvements modifie les conditions d'écoulement souterrain et, par conséquent, la composition des eaux. « Le pompage crée une baisse locale du niveau des eaux , poursuit l'hydrogéologue. Des eaux lointaines sont attirées pour combler le vide, certaines plus salées que d'autres. Comme la teneur en sels des eaux est hétérogène, l'exploitation de l'aquifère est à l'origine d'augmentations locales de la salinité. J'ai observé cette évolution en de nombreux endroits d'Algérie et de Tunisie. » Autant d'impacts qui aggravent la désertification, et la pauvreté des populations locales.

Gestion transfrontalière

Conscientes de la fragilité du système, l'Algérie, la Tunisie et la Libye mettent actuellement en place un mécanisme de gestion transfrontalier. Ils en ont confié la responsabilité à l'Observatoire du Sahara et du Sahel, basé à Tunis. L'objectif ? Collecter les mesures faites au niveau des forages et des puits (hauteur du niveau, quantité d'eau pompée, teneur en sels, etc.), les intégrer dans un modèle numérique simulant l'évolution de l'aquifère afin de contrôler en temps réel les prélèvements et de lancer d'éventuelles alertes en cas de pompage excessif [2] . « C'est la première fois qu'un tel mécanisme de concertation est élaboré entre pays frontaliers, se félicite Marc Bied-Charreton. Tout l'enjeu des prochaines années sera d'ajuster l'offre à la demande, compte tenu de l'évolution démographique, des besoins en eau potable, de ceux de l'industrie et de l'agriculture. »

Toutefois, cette gestion concertée ne sauvera pas l'aquifère, elle augmentera seulement un peu sa longévité. D'autres solutions doivent dès maintenant être envisagées afin de pourvoir aux besoins d'une population qui atteindra 8 millions d'habitants à l'horizon 2030. « Le dessalement de l'eau de mer, qui a déjà commencé en Libye et en Tunisie, sera le relais obligatoire », estime J. Margat. Mais c'est une autre histoire.

Fabienne Lemarchand

Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 18:48

Les étendues désertiques d'Afrique du Nord dissimulent de colossales réserves d'eau héritées d'un passé lointain. Leur exploitation massive risque toutefois de les faire disparaître d'ici cinquante à cent ans.

Le Sahara. Dans l'imaginaire collectif, ce mot évoque les étendues désertiques et arides. De fait, la région est peu arrosée et très chaude. Résultat, les faibles précipitations - 50 à 100 millimètres en moyenne annuelle - s'évaporent immédiatement. Si l'eau est rare en surface, elle est en revanche présente en profondeur. Et en quantité ! L'aquifère * du Sahara septentrional, qui s'étend sur plus de un million de kilomètres carrés sous l'Algérie, la Tunisie et la Libye, recèle environ 31 000 milliards de mètres cubes d'eau. À titre de comparaison, la nappe souterraine de l'Albien, qui occupe environ 100 000 kilomètres carrés sous le Bassin de Paris, n'en renferme « que » 425 milliards de mètres cubes.

Mais contrairement aux 16 millions d'habitants du Bassin parisien qui bénéficient aussi de l'eau des fleuves et des rivières, la population saharienne dépend presque entièrement de cette eau souterraine. Exploitée depuis plus d'un siècle, elle est à l'origine du développement urbain et agricole de la région, en particulier des villes de l'Atlas saharien. Mais aujourd'hui, c'est lui qui menace la survie de l'aquifère. Car les puits et forages profonds (certains descendent à plus de 1 000 mètres) se sont multipliés au cours des trente dernières années. On en compte près de 10 000 ! Chaque année, plus de 2,5 milliards de mètres cubes d'eau sont ainsi ponctionnés - contre seulement 600 millions de mètres cubes en 1970 - pour alimenter les villes et villages en eau potable et, surtout, les périmètres d'irrigation. La question de la pérennité de l'aquifère se pose donc avec une acuité croissante à mesure que la demande augmente. Et, avec elle, celle de sa recharge par les eaux de pluie et de ruissellement.

Deux réservoirs

« L'aquifère du Sahara septentrional est un réservoir fossile. Il s'est constitué il y a plus de 10 000 ans, lorsque la région était soumise à un climat plus humide », explique Jean Margat, conseiller du bureau de recherches géologiques et minières. Pendant des dizaines de milliers d'années, les pluies se sont infiltrées dans le sous-sol et accumulées dans différentes couches géologiques. C'est ainsi que se sont formées les deux réserves principales de l'aquifère : le « continental intercalaire », la plus profonde et la plus vaste, et le « complexe terminal » [fig. 1] . La première s'étend à plusieurs centaines de mètres de profondeur (son toit se trouve entre 50 et 2 300 mètres sous la surface selon les endroits) sur 600 000 kilomètres carrés dans des grès et des argiles vieux de 100 à 150 millions d'années. Environ 20 000 milliards de mètres cubes d'eau y sont piégés. Au-dessus, les sables et calcaires du complexe terminal, formés il y a 30 à 80 millions d'années, en renferment 11 000 milliards de mètres cubes supplémentaires.

On a longtemps cru que l'aquifère du Sahara septentrional ne se rechargeait pas. Mais les analyses géochimiques faites depuis une quinzaine d'années et récemment compilées par Mohamedou Ould Baba Sy, de l'École nationale d'ingénieurs de Tunis, montrent qu'il n'en est rien [1] . La mesure des teneurs en différents éléments chimiques - le tritium, le carbone-14 et le chlore-36 - dans les forages et les puits montre que des eaux de pluies et de ruissellement s'infiltrent directement dans le continental intercalaire, essentiellement au niveau de l'Atlas saharien, là où l'aquifère affleure presque. Lorsqu'il y a des épisodes pluvieux, elles s'immiscent aussi entre les grains de sable des dunes des grands ergs.

Toute la question est de quantifier cette recharge. Et là, les choses se corsent. La recharge est tributaire des précipitations, lesquelles sont très inégales d'une année sur l'autre et d'une région à l'autre. En outre, l'évaporation reste mal connue. Résultat, les estimations sont empreintes de grosses incertitudes. « Bon an mal an, et au maximum, environ un milliard de mètres cubes d'eau s'infiltrent dans l'aquifère. Ce qui est bien insuffisant pour compenser les prélèvements », précise Marc Bied-Charreton, qui préside le Comité français de la désertification. « Toute ponction altère irrémédiablement la réserve. Nous sommes face à une ressource non renouvelable du type du charbon ou du pétrole. Au rythme d'exploitation actuel, l'aquifère pourrait disparaître d'ici cinquante à cent ans », renchérit J. Margat.

D'ores et déjà, le niveau moyen du continental intercalaire et du complexe terminal, mesuré dans les puits et les forages, s'est abaissé de 25 à 50 mètres selon les endroits, entre 1950 et 2000. Conséquence directe : de nombreuses sources naturelles, autour desquelles se sont développées les oasis traditionnelles, se tarissent. Ce n'est pas tout. « La qualité des eaux et des sols se dégrade », prévient J. Margat. Les eaux de l'aquifère sont minéralisées. Celles du complexe terminal contiennent 2 à 5 grammes par litre de sels, celles du continental intercalaire, 1 à 4,5 grammes par litre. Mal drainée, l'eau d'irrigation laisse donc derrière elle un résidu salin qui, au fil du temps, endommage les surfaces cultivables. De plus, l'accroissement des prélèvements modifie les conditions d'écoulement souterrain et, par conséquent, la composition des eaux. « Le pompage crée une baisse locale du niveau des eaux , poursuit l'hydrogéologue. Des eaux lointaines sont attirées pour combler le vide, certaines plus salées que d'autres. Comme la teneur en sels des eaux est hétérogène, l'exploitation de l'aquifère est à l'origine d'augmentations locales de la salinité. J'ai observé cette évolution en de nombreux endroits d'Algérie et de Tunisie. » Autant d'impacts qui aggravent la désertification, et la pauvreté des populations locales.

Gestion transfrontalière

Conscientes de la fragilité du système, l'Algérie, la Tunisie et la Libye mettent actuellement en place un mécanisme de gestion transfrontalier. Ils en ont confié la responsabilité à l'Observatoire du Sahara et du Sahel, basé à Tunis. L'objectif ? Collecter les mesures faites au niveau des forages et des puits (hauteur du niveau, quantité d'eau pompée, teneur en sels, etc.), les intégrer dans un modèle numérique simulant l'évolution de l'aquifère afin de contrôler en temps réel les prélèvements et de lancer d'éventuelles alertes en cas de pompage excessif [2] . « C'est la première fois qu'un tel mécanisme de concertation est élaboré entre pays frontaliers, se félicite Marc Bied-Charreton. Tout l'enjeu des prochaines années sera d'ajuster l'offre à la demande, compte tenu de l'évolution démographique, des besoins en eau potable, de ceux de l'industrie et de l'agriculture. »

Toutefois, cette gestion concertée ne sauvera pas l'aquifère, elle augmentera seulement un peu sa longévité. D'autres solutions doivent dès maintenant être envisagées afin de pourvoir aux besoins d'une population qui atteindra 8 millions d'habitants à l'horizon 2030. « Le dessalement de l'eau de mer, qui a déjà commencé en Libye et en Tunisie, sera le relais obligatoire », estime J. Margat. Mais c'est une autre histoire.

Fabienne Lemarchand

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 13:27
 

Analyse du sujet

  • déterminer les divers aspects de la puissance

  • la capacité des EU d'influencer l'échiquier mondial

  • d'où la nécessiter d'étudier l'ampleur de la domination mais aussi les failles.

 

Problématique:

Dans quelle mesure les EU parviennent-ils à exercer leur influence sur le reste du monde ?

 

Plan

1- Les formes de domination de la première puissance mondiale

2- Les atouts de la puissance étasunienne

3- Les limites de la puissance mondiale américaine

 

 

Introduction

En 1991 les Eu profitent de l'échec du modèle soviétique et de la fin de la guerre froide pour devenir la seule superpuissance à l'échelle mondiale. Dix ans après leur hégémonie apparaît encore plus éclatante: luttant contre « l'axe du mal » susceptible de les menacer, les EU conduits par l'administration Bush déploient tous les moyens disponibles rappelant au reste du monde leur domination sous diverses formes.

Dans quelle mesure ce pays parvient-il à exercer son influence dans le reste du monde ?

Après avoir vu en quoi la puissance étasunienne est multiforme et incomparable, nous en déterminerons les fondements. Enfin nous tâcherons de définir la nature des oppositions auxquelles cette dernière est confrontée ainsi que ses faiblesses intrinsèques.

 

1- Les formes de domination de la première puissance du monde

A- Une puissance économique écrasante

       A1- La suprématie commerciale

Première puissance productive et commerciale (1er exportateur et importateur)

Pôle majeur de la triade, membre de l'ALENA

Prises de positions essentielles à l'OMC qui régule les échanges mondiaux.

      A2- La suprématie financière

  • Wall street première bourse du monde, Chicago à la seconde place.

  • Le $ monnaie « mondiale » (60% des réserves de change)

  • Enormes IDE par les multinationales américaines

  • Rôle central dans les choix du FMI et de la banque mondiale basés à Washington

 

B- Une hégémonie politique sans partage

        B1- Une puissance militaire inégalée

  • Arsenal impressionnant avec une capacité de déploiement mondial instantané (nombreuses bases et flottes). Tout cela s'appuyant sur un complexe militaro industriel très puissant et influent.

  • Puissance nucléaire

  • Leader de l'OTAN

  • Des intervention multipliées ces 20 deernières années; guerre du Golfe 1991, Afghanistant 2001 et Irak 2003.

        B2- Engagement diplomatique incontournable

  • Aide centrale dans le processu s de paix israélo palestinien (1993 accords sous la présidence Clinton)

  • Résolution quoiquoe très imparfaite du conflit en ex Yougoslavie (accords de Dayton 1995)

 

C- Un pouvoir d'attraction inégalé

       C1- L'avance technologique

  • Des inventions nombreuses depuis 50 ans intégrées à la vie quotidienne des foyers (TV, lave linge, réfrigérateur, ordinateur)

  • Technopôles et universités sont à l'origine d'un grand nombre de brevets encore accentué par le fait que les scientifiques étrangers sont attirés par le pays.

          C2- Une culture largement diffusée

  • La langue anglaise est l'outil principal de la communication internationale

  • Les médias par le biais des chaînes d'information américaines comme CNN international, les séries de TV ou le cinéma d'Hollywood.

  • L'américan way of life c'est à la dire la société de consommation. (voir article blog)

 

Transition : quels sont les facteurs qui expliquent la pluralité et l'ampleur de la puissance étasunienne ?

 

2- Les atouts de la puissance étasunienne

A- Potentiels territorial et humain

           A1- Sous-sol exploité et sol maîtrisé

  • des ressources considérables en hydrocarbures et minerais

  • Un réseau de transports performant et diversifié qui permet derelier les espaces étasuniens entre eux et avec le reste du monde (hubs, oléoducs...)

     

    A2- Une population dynamique

  • Main d'oeuvre nombreuse, qualifiée et mobile. L'esprit pionnier et d'entreprise sont très importants.

  • Fort marché de consommation intérieure qui soutient l'économie nationale.

 

B- Un système économique performant

        B1- Le moteur du rêve américaine

  • Symbiose entre individu et recherche du profit perçue comme la clé de la réussite

  • Le rêve américain; « tout est possible » chacun peut réussir quelque soit son origine sociale ou ethnique.

          B2- Le rôle de l'état

  • Importance du soutien apporté à la recherche-développement

  • défense des intérêts économiques nationaux: soutien aux agriculteurs, aux industries en difficulté (sidérurgie)

          B3- Un pays voué à la mondialisation

  • Organisation territoriale favorisant l'intégration au système mondial (interfaces atlantique et Pacifique, plate-formes multimodales)

  • Le manufacturing belt est le moteur traditionnel de l'industrie

  • La Sun Belt espace des nouvelles technologies

  • Le centre « grenier du monde » (Grandes plaines)

 

Les atouts des EU sont donc très importants mais le pays subit des critiques...

 

3- Les limites de la puissance des Etats-Unis

A- des rivaux et une dépendance inquiétante

          A1- Des concurrents de qualité

  • Les autres pôles de la triade: l'UE est le premier pôle commercial du monde et le Japon qui entend conserver sa place de choix dans l'aire Pacifique.

  • Montée en puissance de l'Asie orientale et notamment de la Chine « usine du monde » qui possède une croissance exceptionnelle (environ 10% par an)

 

        A2- Un déficit budgétaire en augmentation constante

  • Les Eu sont les premiers exportateurs mondiaux: par exemple les produits industriels à bas prix venant d'Asie. De plus le 3ème choc pétrolier augmente leur facture énergétique .

  • Le Japon en échange de la défense militaire américaine éponge une partie de la dette américaine (voir article blog)

  • Les interventions militaires par exemple en Irak ont un coût exhorbitant.

 

B- Un modèle socio-économique et une politique étrangères constestés

         B1- L'américanisation fait peur

  • La globalisation profite à la difusion du modèle culturel américain; cela est parfois perçu comme un danger pour la diversité culturelle du monde.

  • Des actions d'opposition se mettent en place: contre l'OMC ou la « mal bouffe »

      B2- Une hostilité exogène et hétérogène

  • Attentats islamistes depuis 2001 contre les EU, leurs alliés occidentaux et arabes.

  • Critiques de chefs d'états contre l'unilatéralisme américain en matière diplomatique.

  • Critiques contre les mensonges d'état qui manipulent l'opinion publique: on fait croire à la défense des droits de l'homme pour couvrir des intérêts économiques (pétroliers)

 

Conclusion

Concentrant tous les pouvoirs de commandement et sans réel contrepoids à sa mesure les Etats-Unis ont depuis la fin de la guerre froide acqui le statut d'hyperpuissance. Ainsi ce pays influe considérablement sur le destin des états et des peuples du monde entier. Toutefois les critiques de la communauté internationale laissent apparaître la nécessitté d'un ordre mondial moins déséquilibré pour le XXI siècle.

 

Partager cet article
Repost0